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Mesurer la richesse verte des nations – Capital naturel et productivité économique en Afrique

Raison pour laquelle l’Afrique doit prendre en compte son capital naturel et « écologiser » son PIB

Les dirigeants politiques et la communauté scientifique mondiale s’accordent de plus en plus sur le fait qu’il est temps d’aller au- delà du produit intérieur brut (PIB)

Le consensus mondial en faveur des mesures allant « au- delà du PIB » est illustré par les récents sommets et déclarations des dirigeants mondiaux. Lors de leur sommet de 2018 au Canada, les chefs d’État du G7 ont reconnu les limites de la seule production économique comme mesure de la réussite économique et ont « reconnu l’importance de suivre d’autres indicateurs sociétaux et économiques mesurant la prospérité et le bien- être ». Dans le même ordre d’idées, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) a également clairement suggéré dans Notre programme commun la nécessité d’améliorer les mesures nationales du progrès « au- delà du PIB ». Cela a conduit à la commande du rapport « Valoriser ce qui compte » en tant qu’étape vers le Sommet de l’avenir, qui s’est tenu en septembre 2024.

Le Sommet de l’avenir a été l’occasion pour les dirigeants africains de plaider en faveur d’une évaluation complète et obligatoire des actifs naturels du continent et des services écosystémiques qu’ils fournissent. Le Sommet de l’avenir a adopté le Pacte pour l’avenir, qui façonnera l’interaction mondiale, en se concentrant, entre autres, sur le développement durable et le financement du développement. Le Pacte pour l’avenir s’efforcera également de relancer la dynamique et les progrès du cadre « Au- delà du PIB » et invitera les membres à s’associer à « l’élaboration d’un cadre de mesure des progrès en matière de développement durable, quiirait au-delà du PIB ou le compléterait ».

L’Afrique a des raisons impérieuses d’ être à la tête des efforts mondiaux en faveur d’une évaluation complète et obligatoire des actifs naturels du continent et des services écosystémiques qu’ils fournissent

L’Afrique est richement dotée en capital naturel par rapport à d’autres régions. Par exemple, le continent abrite la forêt tropicale du bassin du Congo, la deuxième plus grande forêt tropicale du monde (surnommée le deuxième « poumon » de la planète) après l’Amazonie, qui représente 25 % de la biodiversité mondiale. L’Afrique contribue aussi largement à la production annuelle mondiale de minéraux clés : 80 % du platine, 77 % du cobalt, 51 % du manganèse, 46 % des diamants, 39 % du chrome et 22 % de l’or. Toutes ces ressources naturelles sont essentielles pour les économies de nombreux pays africains, constituant souvent une source majeure de revenus d’exportation et de recettes publiques

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