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Gérer les finances publiques en temps de crise en Afrique

La Covid-19 a exacerbé les difficultés des pays africains à financer les Objectifs de développement durable (ODD) à l'horizon 2030, l'Accord de Paris sur le climat de 2015, l'Agenda 2063 de l'Afrique, ainsi que les objectifs nationaux de développement sur l'ensemble du continent. Elle a eu un impact fondamental sur les perspectives macroéconomiques, les situations budgétaires, les vulnérabilités liées à la dette, les vies et les moyens de subsistance, ainsi que les flux financiers, annulant des décennies de progrès sur le continent. Le PIB africain s'est contracté de 2,1 % en 2020. Environ 30 millions d'Africains ont basculé dans l'extrême pauvreté en 2020, et environ 39 millions de personnes devraient y basculer en 2022. La pandémie a également exacerbé les difficultés préexistantes en matière de finances publiques en Afrique. Les recettes fiscales ont diminué d'environ 10 à 15 %, tandis que les dépenses publiques ont légèrement augmenté en raison des dépenses de santé, ce qui a entraîné un doublement des déficits budgétaires pour atteindre un niveau historique de 7,2 % du produit intérieur brut (PIB). Alors que les pays africains disposent déjà d'une marge de manœuvre budgétaire très limitée, notamment en raison des importants emprunts contractés pour lutter contre la pandémie de COVID-19, la situation a été aggravée par la chute des prix des matières premières, dont la plupart des pays africains dépendent pour leurs recettes fiscales et leurs recettes en devises. La dette publique a atteint 546 milliards de dollars, soit environ un quart du PIB africain et plus que les recettes publiques annuelles du continent, alourdissant d'environ 10 points de pourcentage le fardeau de la dette africaine. Lire la suite